Glozel : le champ de fouilles

Site archéologique

Les découvertes de Glozel ont été faites dans la vallée du Vareille, sur la rive gauche de la rivière. Celle-ci prend sa source à 5 kilomètres environ à l'est du site de Glozel, au pied du Rez Bougnoux où s'observent encore de curieuses pierres à bassins. Deux châteaux se trouvent sur le bref parcours qui sépare le site de Glozel de la source du Vareille : le château de Chappes (XVe) et celui de Montgilbert (XIIIe). Le Vareille se jette dans le Sichon à Arronnes, à 4 kilomètres en aval du champ de fouilles.

  

Trois vues de la vallée du Vareille : vue du plateau de Glozel, au niveau du champ de fouilles et en aval du site

Le site est à 600 mètres du hameau de Glozel. Champ Duranton avant les découvertes, il est devenu Champ des Morts du fait de la vocation supposée funéraire du mobilier exhumé. Les découvertes (un peu plus de 2500 pièces) ont été faites sur une superficie qui n'excède pas 1300 mètres carrés. Pour la plupart, elles l'ont été en pleine terre. Pour certaines, elles étaient contenues dans des structures de pierres sèches (fosse, tombes).
         Des vestiges de ces structures sont encore visibles. Ce sont essentiellement une fosse fusiforme, dite fosse ovalaire, de trois mètres sur un peu moins d'un mètre dans ses plus grandes dimensions. C'est cet édifice qui est mis au jour le 1er mars 1924. Sa nature est restée obscure. On y a reconnu tour à tour une tombe plate néolithique, un four de potier, un four de verrier, un four à fritter, un bûcher à offrandes, un mastaba... Deux "tombes" de pierres sèches ont été mises au jour dans les limites du champ de fouilles. De dimensions différentes, elles présentent toutefois les mêmes proportions, tant entre elles qu'avec la fosse fusiforme. Chacun de ces deux édifices contenait un mobilier archéologique important (121 pièces dans la tombe n° 2).

  

Vue partielle du champ de fouilles et vestiges de la fosse ovale et d'une "tombe"


         La stratigraphie du sous-sol est, de haut en bas : 1) une couche végétale sombre d'une trentaine de centimètres en moyenne, 2) une couche d'argile jaune d'une épaisseur moyenne de 60 centimètres, 3) une couche argileuse plus dure, de couleur plus claire, de profondeur non évaluée.
         Les découvertes occupaient toute la profondeur de la couche moyenne, appelée de ce fait couche archéologique, et plus rarement le sommet de la couche profonde.
        
Les fouilleurs, dans leur quasi totalité, se sont accordés à identifier le site comme un dépôt auquel on a attribué une destination soit votive, soit funéraire, les deux vocations n'étant pas exclusives.

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