
Emile
Fradin au début de l'affaire de Glozel
Né
le 8 août 1906 au hameau de Glozel, Emile Fradin a dix-sept ans
lors des premières découvertes dont il est l'inventeur
avec son père Antoine et son grand-père Claude. Ces vestiges
surgis d'un passé énigmatique bouleversent sa vie de jeune
paysan. Il devient l'interlocuteur de savants de disciplines diverses,
préhistoriens, épigraphistes, géologues, paléontologues,
d'hommes d'Etat, de parlementaires, de magistrats, d'artistes, de journalistes.
Dans
ce flot d'événements exceptionnels
qui construisent sa vie, des moments restent plus profondément
inscrits. Moments d'humiliation lorsque la brigade mobile de Clermont-Ferrand
perquisitionne à Glozel en février 1928 suite à
la plainte, la veille, de la Société préhistorique
française contre X, ou lorsque le juge d'instruction de Moulins
l'inculpe en juin 1929 dans cette même affaire. Moments de peine
lorsque disparaissent ceux qui l'avaient soutenu, Antonin Morlet, Claude
Fradin son grand-père, les savants défenseurs de Glozel.
Mais aussi moments de grand bonheur, ceux des découvertes dans
le champ de fouilles, de la victoire judiciaire complète, d'abord
contre la Société préhistorique française
en juin 1931 puis contre René Dussaud, conservateur du Louvre,
en mars 1932.
Il
livre ses souvenirs de l'affaire dans Glozel et ma vie, publié
en 1979 et réédité en 1990 par les éditions
Archéologia. Décédé dans sa 104e année,
il était resté le dernier protagoniste de cette controverse
archéologique et épigraphique. La formidable énergie
qu'il avait conservée lui permettait de suivre avec curiosité
et sérénité les développements de cette
affaire sans fin.
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